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Avant d’aborder la critique de ce nouvel album « Scriptures » des britishs vétérans de Benediction, je vais vous raconter un peu ma vie, comme je le fais souvent ici.
Il y a encore 1 mois, et avant qu’un certain Anibal Berith clame haut et fort « cet album c’est une tuerie » je ne connaissais pas Benediction. Tout juste en avais-je entendu parler, pilier de la scène death anglaise aux côté des mythiques Bolt Thrower et Napalm Death. Napalm Death dont le hurleur gentleman actuel, Barney Greenway, avait débuté chez … Benediction. J’avais bien évidemment entendu vaguement parler de « Transcend the Rubicon » leur album mythique, mais pas entendu une seule note. C’est donc avec une oreille toute neuve, toute fraîche et encore rose (pas pour longtemps) que je me suis attaqué à ce « Scriptures » dont on m’a loué la qualité et qui arrive après 12 ans de silence studio.
Et comme à chacun la première chose que l’on voit, que ce soit sur format physique ou numérique, c’est la pochette. Et là je me dis, les cocos ils marquent des points avec cette illustration de Simon Harris (@wolvenclawsartist). Une pochette « so nineties » où se mêlent diverses visions infernales qui font face à d’autres visions éthérées et religieuses.
Et si vous avez une attente à comment doit sonner un album de death metal du début des 90s, si vous avez une attente à la présence d’éléments que vous devez retrouver dans une telle galette, alors comme moi vous vous régalerez à l’écoute de ce Scriptures. Dès l’intro de « Iterations Of I » on se dit qu’on va s’en prendre plein la tronche. Et ça ne loupe pas, tempo rapide, matraquage de nuque obligatoire, growl puissant, zero fioriture. Et ça continuera comme ça tout au long du disque.
Tout l’album est emmené par une section rythmique impeccable, inspirée, aux patterns de batterie changeants, et qui adapte les tempos parfaitement. Et bordel ça groove comme jamais (« Scriptures In Scarlet ») !!! Il y a même cette petite pointe de punk’n’roll qui se glisse dans le son. Ce disque n’est définitivement pas à écouter en voiture, au risque de perdre des points, ou plus. Il faudra même attendre la moitié du disque pour apprécier un superbe solo (le terrible « Rapid Canality ») et l’outro morbide et pesante de « In Our Hands, the Scars » pour souffler un peu.
Les gars ont 30 ans de carrière passés, et ils se font tout simplement plaisir ! Allez voir le clip de « Stormcrow » et voyez comme le hurleur Dave Ingram est décontracté avec sa bouteille de rouge tel un Lemmy du death metal ! Et ce plaisir se transmet immédiatement à l’auditeur. Car ce qui ressort de ce disque c’est du fun, zéro prise de tête. Du fun comme lorsqu’on se regarde un bon vieux slasher. D’ailleurs les thèmes abordés y font immédiatement référence (« Stormcrow », « Crooked Man » etc…) et on ressent bien cette ambiance, si on a baigné dans cet univers au préalable évidemment. Les changements de rythme se mettent au service de la narration pour une bonne immersion. Les titres s’enfilent comme des perles, sans aucun temps mort, avec une production old school mais qui les gonfle parfaitement.
Vous l’aurez compris j’ai été conquis par ce nouvel effort des britanniques, groovy à souhait, à l’esprit old school indéniable, fun, et la production irréprochable. Benediction, sans être hyper original, et ce n’est pas ce qu’on lui demande, nous pond là un must have de cette fin d’année 2020 pour tout amateur de death metal à l’ancienne.
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Une réponse
L’album est honorable mais “Scriptures In Scarlet” est du pur plagiat de Terrorrizer…est-ce crédité comme une reprise ?