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The Black Fortress

Hellixxir

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Home » Albums » The Black Fortress
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Chronique(s)

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8.5 / 10
L’album référence de nos alchimistes grenoblois

Formé en 2001, Hellixxir est un groupe de thrash metal grenoblois dont The Black Fortress est le troisième album, sorti le 18 octobre 2019 sur M.U.S.I.C. Records. Cet opus vient confirmer une franche évolution du groupe, qui avait débuté dans un style thrash d’une variété habile et déroutante, inspiré des grands noms américains décelables à l’écoute, et agrémenté d’une part heavy, pour évoluer ensuite vers une obscurité qui s’accentue ici plus que jamais, même si la base thrash n’a pas abandonné la place.

Ce tour sombre pris par Hellixxir, qui avait déjà fait le choix du chant extrême dans le second album, s’est affirmé après la triste disparition de son chanteur-bassiste Camille Marquet, auquel a succédé Alexandre Manin, doté d’un bagage plus marqué black Metal. Sur The Black Fortress, ce dernier a assuré la co-écriture des textes en même temps que la partie vocale. La pochette en elle-même plante un décor des plus sombres, par la représentation, inquiétante, d’une ombre humaine (deux ombres ?) apparaissant à travers la porte d’une maison délabrée.

Dès les premiers instants d’écoute, le corps instrumental, mené par une voix farouche, nous prend en chasse dans une course enténébrée, un jeu de cache-cache avec des ombres malveillantes comme savent en produire les meilleures galettes de black Metal. Et avec la vélocité thrash à laquelle Hellixxir nous avait habitués, on sait d’emblée qu’il va falloir courir vite ! De jolis accords de guitare viennent éclairer la scène, sans pour autant en adoucir le sordide, dans lequel on s’enlise quoi qu’on fasse. La suite est versatile, menée par un chant black doublant, par moments, un chant death sorti de la même gorge, nous procurant un délicieux malaise schizophrénique.

Tout au long de l’album, la diversité est continuellement au rendez-vous, variant son approche pour un plaisir d’écoute toujours renouvelé ; en effet, chaque morceau débute avec un angle d’attaque différent… pour mieux nous capturer, on peut bien le croire ! Tout du long, passant naturellement de morceaux agressifs et prestes à des moments mid-tempo amèrement réflexifs, le groupe déploie la diversité de son savoir-faire au service de la plus sombre histoire qu’il nous ait jamais contée… d’autant plus sombre qu’elle est universelle. Le style d’ensemble sonne moderne et varié, quoique fidèle aux bases thrash old school, et fort de diverses influences savamment digérées.

Subtilement, au sein de cette forteresse peuplée d’ombres, le souffle de Chuck Schuldiner semble inspirer ici ou là une harmonie – on dénicherait même les rictus impurs d’un Carcass dans certains accords -, mais les influences essentiellement black, de mugissements vocaux en bourrasques instrumentales qu’un Marduk des premiers temps n’aurait pas reniés, instillent une ambiance menaçante et malsaine, tout en avançant sur une dynamique résolument thrash, un peu adoucie aux moments opportuns par des instants mélodiques aussi brillants que fugaces. Sans excès aucun, chaque élément de style apporte avec grande justesse sa part à l’équilibre d’ensemble, le rendant d’autant plus efficace.

L’importante culture du chanteur et parolier, professeur de Philosophie dans le civil, a nourri son personnage torturé et empreint de dualité, apportant de l’étoffe à cet album dérangeant. Les clips relatifs à l’album sont à voir : intitulés « The Wolf », en deux parties, ils mettent en scène le groupe à l’œuvre au sein de la maison obscure, théâtre d’une lutte acharnée où l’on peut voir le chanteur assiégé par son double qui tente de le rappeler à l’état sauvage. Une manière de nous rappeler le conflit perpétuel de nos valeurs, la part d’animalité qui sommeille en nous-mêmes, et cet instinct jamais endormi qui vient régulièrement frapper à la porte de notre conscience.

Enregistré sans surproduction, fidèle au jeu naturel et au feeling de chacun des musiciens, The Black Fortress est un album de grande qualité, organique et sincère. Étant passée à côté lors de sa sortie, je me devais de lui rendre justice en lui consacrant une page, d’autant plus qu’au fil des écoutes, mon sentiment se confirme quant au fait qu’il s’agit d’un album phare d’Hellixxir, qui mérite grandement sa place sur nos étagères… Je suis impatiente de voir le groupe en concert et de découvrir quelle suite sera apportée à cet opus qui fait d’Hellixxir, plus que jamais, une substance alchimique transsudée des tréfonds de nos propres enfers.


Source(s):

Lien Spotify vers l'album
Lien Deezer vers l'album
Lien YouTube vers l'album
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Orobas

Orobas

Publié le 23 novembre 2020
2 commentaires

M.U.S.I.C. Records

Spotify
Youtube
Sortie le
18 octobre 2019
11 titres,
52 minutes
  • Blackened thrash metal

Résumé des Chroniques

“

8.5 / 10
L’album référence de nos alchimistes grenoblois

2 réponses

  1. TEF dit :
    24 novembre 2020 à 14:13

    Quelle belle écriture: juste, riche et inspirée! Merci pour cet article élogieux , chapeau bas Madame!

    Répondre
    1. Orobas Orobas dit :
      25 novembre 2020 à 20:16

      Wow ! Merci beaucoup 🙂

      Répondre

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