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En présentation aujourd’hui cet album un peu posé sur la soupe (groupe créé fin 2019 pour un démarrage en trombe début 2020…), “The Impalement”. Le titre ne fera pas fureur, le compositeur sans doute bien plus à savoir Beliath, plus connu pour être le bras droit et excellent musicien de Nargaroth.
Je ne chronique plus d’albums depuis bien longtemps ne l’ayant que trop fait. Beliath m’a contactée il y a peu pour un coup de main sur le travail de son ArtWork, c’est ainsi que je lui propose de chroniquer son premier album “solo”. Quand je lui pose la question de savoir ce qui l’amène il me répond “je souhaite amener ma propre musique et m’exprimer seul”. Chroniquer sera un bien grand mot, je ne ferai qu’écouter et apporter tout ce que je peux apporter en terme de sensibilité subjective sur sa musique. “Solo” pas vraiment, Beliath s’allie là avec l’excellent batteur “Torturer” (Belphegor, Bethlehem.. ). La contribution de Sarah Jezebel Deva est aussi à noter.. et c’est l’artiste populaire Christophe Szpajdel qui va réaliser le logo du groupe.
Un truc prometteur quoi. Pour être réellement franche, je ne suis plus dans le jus depuis pas mal de temps. Les circonvolutions entre Black Metal et Black Death je ne les ai plus vraiment de manière précise, je me suis arrêtée aux alentours de 2010 pour ça.. et mon école reste celle des années 90 et 2000/2015 pour tout ce qui est des lives les plus importants.
A l’écoute de cet album incisif et court, 7 morceaux qui paraissent d’une première oreille non avertie très agressifs et sur une modalité musicale homogène. Je pense que la voix Death y contribue énormément car si les deux premiers morceaux ne me tapent pas vraiment dans l’oreille, à compter de “Within the Court of Rats” les choses démarrent avec un peu plus d’historique et de sensibilité. Par ce morceau on est vraiment dans l’idée d’aller vers des inspirations DSBM (est ce que je me laisserais tenter par le piège d’une certaine subjectivité… – j’aime beaucoup Nargaroth), une musique assez profonde bien plus qu’agressive et une volonté surtout (appréciée) de construire l’album.
Alma pater, le quatrième morceau viendra marteler cette idée de construction. Beliath cherche sans doute à sortir du lot par sa capacité à borner ses compositions et à les agencer de telle sorte à… les tailler pour du live. C’est à double tranchant, on retrouve dans “The Impalement” des morceaux sensitifs d’excellente facture, mais qui donnent aussi cette impression d’être déjà sur du live ce qui pourrait presque desservir la nature même de la musique, on est sur des choses architecturalement parlant du coup très attendues au fil des pièces.
I am All est le titre le plus long de l’album, c’est celui qui va donner une identité à l’ensemble d’après mon propre ressenti. Encore une fois on est sur une rythmique très “nargarothienne”, il y a quelque chose de très novateur dans cette dynamique de vouloir mêler des inspirations Thrash/Death et DSBM (et encore que pour moi on est plus dans le DSBM que le Death metal à proprement parler… ) à l’ensemble. On trouve de l’esprit Black Metal en arrière plan, une construction propre, une production sans anicroche… (un peu trop) et le morceau “Satan’s Fire in my Eyes” vient indéniablement valider tout ça avec tout son côté “satyriconien” dernière période. Attention, un passionné de Blackened Death Metal aura de part ses connaissances un avis bien plus objectif que le mien, mon opinion est donc à prendre avec de grosses pincettes.
Pour conclure c’est un très bel album, avec une chouette histoire et une jolie identité alliant agressivité, art, sensibilité et autonomie. Il y a de la recherche également dans l’idée d’allier DSBM et Death Metal. L’ensemble est d’une originalité certaine mais.. une production un peu plus crade aurait largement encore grandi l’ensemble!
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