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Plus de 20 ans que le groupe officie dans ce genre musical particulier qu’est le slamming brutal death. Clairement influencé par le Hardcore, Stillbirth distille un slamcore puissant oscillant entre brutal death et deathcore, le côté fédérateur en plus !
Le groupe est signé chez le label américain Unique Leader Records depuis 2018 et leur cinquième album “Annihilation of Mankind”, et l’album qui nous intéresse ici est le troisième signé par le même label et le septième de la formation depuis 2003, année de leur premier méfait “Happy Stillbirthday Party”.
Proposant une “cover art” brutale d’un combat de gladiateurs tournant à l’avantage de ces esclaves, la musique proposée par le sextet ne faillit pas à la démonstration visuelle illustrant ce nouvel opus.
Justement mis dans l’ambiance de l’arène par les effets sonores ponctuant régulièrement le disque, l’intro “Degraded to Mutilation” plonge l’auditeur dans l’univers brutal des allemands très rapidement.
On retrouve sur cette galette tout ce qui caractérise ce sous-genre du death metal, à savoir riffs bien graisseux qui crissent, breakdown, growl très guttural, frappes bien lourdes voire assommantes. Aucun titre n’en réchappe afin de créer une ambiance bien sale et dévastatrice à faire saigner les oreilles des âmes sensibles.
Le production est soignée et permet de distinguer parfaitement chacun des instruments malgré le côté brut et grave des compositions ou le jeu de basse hors normes de Dominik “Pumpa” König sur ‘Eating Flesh of the Objector’.
Contrairement à la plupart des disques de slamcore optant pour un tempo lent et massif, Stillbirth fait le choix de défourailler sur son public par des blasts sévères et rapides voire très rapides. Le son naturel peu amplifié de la caisse claire offre un côté sec et radical affirmant la brutalité qui se dégage de l’ensemble de la galette.
Je souligne un gros effort de la part de Lukas Swiaczny, le frontman/guitariste qui déverse un growl caverneux varié limitant les pig scream devenus routiniers dans le slam. On note quelques touches screamées plus aigues appréciables comme sur ‘Degeneration’.
On ressent tout au long du disque l’enchainement des combats impitoyables auxquels devaient s’adonner les gladiateurs se concluant par la révolte de ces derniers sur le tiers final de l’album et se concluant par la chute du roi avec le martial et violent ‘Dethrone the King’.
Le sextet allemand réalise un excellent album avec ce septième opus et surprend par la variété de son exécution, lui permettant de se distinguer d’autres groupes devenus trop routiniers. Pas facile de se renouveler en slammming, c’est un succès pour Stillbirth !
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