“
Après 20 ans d’existence, T.O.M.B. nous propose un album dont le premier single “Decapitation of Gods” a attisé notre curiosité au plus haut point. Hellhammer qui propose ses services à la batterie, des musiciens de renom – dont Craig Smilowski un ex-Immolation, Andy Winter de Winds et Duncan McLaren de Venom Wolf. Le line-up impressionne effectivement et à l’écoute du premier single on reste facilement impressionné par la nouveauté de ce style, de ce son sans équivalent.
La cover quant à lui ne laisse pas non plus indifférente et renforce bien la réputation d’un groupe connu pour plonger son auditeur dans une ambiance occulte et lugubre, à la fois sans pitié et terriblement hypnotisante. En outre, sa couleur violette lui confère une authenticité surnaturelle qui laisse parfaitement entrevoir ce que l’album nous réserve.
Le titre No Return ouvre l’album avec un jeu de batterie très bien pulsé sur un fond sonore qui restera le marqueur de cet album. On reconnait facilement les griffes rythmiques mayhemiennes et on présage du reste de la composition de cet album. Toute cette violence est interrompue par des tempos lents dès le second titre, tendant vers une procession de funeral doom. C’est un choix surprenant car il casse substantiellement la dynamique, même si la fin de Where the Wretched Lurk se termine dans une ambiance blackened death énervée.
On comprend alors avec la suite, que le groupe va jouer sur ces deux tableaux – fond sonore froid, presque industriel, pulsé par des percussions très black metal et des éléments plus lents, ritualistes – afin de créer une atmosphère très malsaine, mais qui parfois a du mal à prendre. Car même si le concept en soi est louable, le changement trop abrupt de rythme et d’atmosphère déconcerte trop.
Les passages rapides sont eux franchement convaincants, et même si certains jouent une certaine facilité, la composition des titres avec ces guitares saturées reste très efficace. Thin The Veil – le titre – en devient pratiquement incantatoire, par son chant répétitif et sa batterie envoûtante. L’album atteint son paroxysme avec Decapitation Of The Gods avec des mélodies plus marquées, elles aussi répétitives, froides, hurlantes comme des sirènes et toujours ce jeu de batterie absolument fabuleux.
Les titres suivants sont aussi très ingénieux et présentent des attributs très avant-gardistes dans leurs compositions et leurs rythmiques très originales. Ceux qui découvrent le style pourront faire face à beaucoup d’incompréhensions car il ne suit pas les codes habituels, ce qui en soi n’est pas répréhensible, mais cache de temps à autre un manque de cohérence. J’ai beaucoup aimé le dernier titre, presque martial, qui est une belle synthèse de l’album.
Ce n’est pas le genre d’album qui plaira à tout le monde et c’est évident qu’il va demander un peu d’ouverture et de culture musicale vers d’autres genres. Néanmoins cet album possède une réelle originalité qui mérite d’être relevée. Il souffre néanmoins d’un petit manque de cohésion dans la composition.
Tracklisting:
01 – No Return – 04:31
02 – Where the Wretched Lurk – 06:01
03 – Pestilence – 03:21
04 – Invocation – 01:36
05 – Thin the Veil – 03:10
06 – Decapitation of the Gods – 04:24
07 – Lunar Reckoning – 04:37
08 – Escape from Phlegethon – 04:23
09 – License to Depart – 03:14
10 – Pure Noise Necromancy – 03:42
11 – Hellmouth – 05:42
“
© All rights reserved - Ars Goetia Webzine - www.ars-goetia.com