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Cadaver, la résurrection

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NORVEGE, fin des années 80, une petite communauté se révolte contre le Heavy Metal au sens large, et contre le Death Metal en particulier. C’est à ce moment que déferle la vague infernale du Black Metal initiée par Mayhem, et les années noires qui vont suivre dans le pays.

A la même période, deux ados âgés de 16 et 18 ans décident d’aller à contre-courant. Anders Odden dit “Neddo” (actuel guitariste live de Satyricon) et Ole Bjerkebakke évoluent avec le Death Metal et le Thrash Metal venus des Etats-Unis (Possessed, Death, Morbid Angel, Obituary, Metallica, Slayer, Megadeth…). Influencés par ce nouveau courant à la fois technique et extrême, les deux amis s’en inspirent mais cherchent quelque chose de plus sale, de plus raw, de plus brutal ; et c’est en s’intéressant à la scène britannique qu’ils trouvent la révélation.

Initiateurs du mouvement grindcore qui, lui-même, tire ses influences du punk et du crust, Carcass et Napalm Death (entre autres) vont étoffer le Metal Extrême avec une musique radicale et sans concessions.

Trouvant clairement une influence satisfaisant leur envie, Anders et Ole forment alors Cadaver ! Nous sommes en 1988 !
Rapidement, le duo norvégien compose et sort deux albums cultes en 1990 et 1992, “Hallucinating Anxiety” et “…in Pains”.

 

Cadaver, la résurrection

Cadaver, la résurrection

 

ALORS QUE LE BLACK METAL prend une ampleur sans pareille, Cadaver délivre une musique associant technicité US et brutalité UK. Le choix de cette différenciation rend immédiatement culte la formation norvégienne, culte toujours d’actualité malgré une carrière musicale peu prolifique compte tenu des obligations des protagonistes et de l’âge qu’ils avaient à l’époque. Le duo se sépare.

 

 

Il faudra attendre une douzaine d’années pour revoir le groupe norvégien avec un line-up construit pour l’occasion puisque Lasse Johansen (Disgusting), Agressor et Appollyon du groupe Aura Noir rejoignent “Neddo”. De cette nouvelle formation sort le troisième opus de Cadaver intitulé “Nécrosis”, en full streaming ici :

 

 

Hélas, cette nouvelle production n’est pas suffisante pour relancer le groupe compte tenu de la densité des activités musicales de chacun des membres… Cadaver hiberne dix ans de plus…

2014, LA RESURRECTION, grâce à Dirk Verbeuren, batteur talentueux de nombreux groupes dont Megadeth et batteur de sessions live dont Satyricon ! “Neddo” étant guitariste live de la formation norvégienne, c’est au cours d’une tournée que Dirk, fan des premières heures de Cadaver, propose de reformer le groupe de Death et ce, de façon durable !
Les deux acolytes s’entendent à merveille, la machine se remet en route pour délivrer le 17 avril 2020 (6 ans plus tard donc !!) un premier Ep “D.G.A.F.” qui tient toutes ses promesses !

Construit autour de 3 titres, ce disque est chargé d’émotion et de nostalgie. Afin de rendre hommage aux pionniers du genre, Anders a choisi de composer le titre éponyme avec le leader de Carcass, Jeff Walker, avec qui il est devenu ami. Jeff chante et apporte clairement sa touche sur ce titre avec ses riffs reconnaissables entre mille !
Cet hommage se remarque également par le travail fait pour l’artwork de l’Ep, qui n’est ni plus ni moins qu’un “tribute” et un mix des pochettes de “Reek of Putrefaction” (Carcass) et “Scum” (Napalm Death). Mixture faite de corps humains et typographie du texte, je vous laisse juger par vous-même avec ces photos :

 

Cadaver, la résurrectionCadaver, la résurrectionCadaver, la résurrection

 

Anders est quelqu’un de très reconnaissant puisqu’avec ‘Deformed Insanity’, le second titre de l’Ep, il marque l’influence qu’a eue le groupe de tech death canadien Voivod sur sa musique. De la même façon, et indépendamment de l’Ep, c’est Jeff Becerra (Possessed) qui seconde Neddo au chant sur le single ‘Circle of Morbidity” paru en 2019 !

 

 

Cet Ep est une aubaine pour le groupe et ses fans ! Il marque une réelle envie de faire perdurer Cadaver durablement après 30 ans d’existence, et sa signature récente avec le label de renom Nuclear Blast confirme cette volonté.
De plus, il est annonciateur d’un quatrième album qui devrait voir le jour plus tôt que prévu compte tenu de l’activité live des musiciens mise en berne pour cause de confinement mondial faisant suite à la pandémie de Covid-19.

Les informations que vous lirez dans cet article proviennent en grande partie de l’interview d’Anders Odden (Neddo) que j’ai eu la chance de faire le 24 avril 2020 pour la sortie de “D.G.A.F.”, les compléments provenant de mes recherches personnelles.

Et avant de se quitter, écoutez donc ici “D.G.A.F. (Don’t Give A Fuck)” paru le 17 avril 2020 chez Nuclear Blast en suivant le lien suivant: https://open.spotify.com/album/5qdTBYy0fRa7U7kOn3EDCz

 

… et en preview, vous pouvez profiter des premières 30 secondes sur ce lecteur :

 

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Anibal Berith

Anibal Berith

Musique
Publié le 25 avril 2020
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Cadaver, la résurrection

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