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Interview

du 28 mars 2020

Allegiance

[

  • France

]

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Home » Interviews de groupe » Interview écrite de Guillaume, musicien et Youtuber de la chaîne Emperial Anthems le 28/03/2020
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Interview écrite de Guillaume, musicien et Youtuber de la chaîne Emperial Anthems le 28/03/2020

La situation exceptionnelle de confinement à laquelle des millions de personnes à travers le monde sont confrontées donne du temps à pas mal de personnes ; denrée précieuse dans une société actuelle où tout doit aller très vite et dans laquelle nous courons souvent un peu dans tous les sens. Ce rapport au temps, que l’on soit en télétravail chez soi ou simplement au repos forcé, confiné, permet de réfléchir, penser, œuvrer à diverses activités culturelles ou plus ludiques. A faire plein de choses que l’on n’a habituellement pas le temps de faire… Comme penser à soi tout simplement. Néanmoins, le télétravail ou/et garder ses enfants toute la journée, bien que changeant les habitudes, est tout aussi chronophage. Avant tout, pensons alors surtout à toutes celles et ceux qui continuent à travailler (du coup plus que d’habitude, la plupart du temps, pour compenser), malgré le danger omniprésent, et font que notre quotidien puisse être vivable. Grâce à qui nous avons toujours gaz, eau et électricité, nos déchets ramassés, nos connexions internet et téléphoniques assurées, nos lettres et colis envoyés et nous permettent de nous déplacer, de retirer de l’argent, de continuer à nous alimenter, à nous soigner, nous sécuriser, nous dépanner, nous informer, nous divertir, etc.

A notre niveau par exemple, cela a permis à nos légions de démons de la Goétie de rédiger bon nombre d’articles pour vous autres, communs mortels en soif de musiques extrêmes ! Et pour les musiciens que nous suivons, forcés à rester chez eux, c’est l’occasion de travailler sur leur instrument, de composer, de faire des vidéos… Bref, de laisser parler leur créativité et ainsi transformer une situation éminemment négative en positif.

Mais s’il y en a un qui n’a pas attendu d’être en confinement pour faire des vidéos musicales (« covers » de morceaux qui lui tiennent à cœur) pour sa chaîne musicale YouTube Emperial Anthems, c’est bien Guillaume. C’est donc le bon moment de le mettre un peu en lumière, tout du moins de vous le présenter et lui donner l’opportunité de s’exprimer. Et il en a des choses à nous dire !

On s’est intéressés à Guillaume pour plein de bonnes raisons. Déjà parce que c’est une personne parmi tant d’autres qui symbolise aujourd’hui, à travers cette interview, les artistes, pros comme amateurs anonymes, continuant à vivre leur passion chez eux, en « Do It Yourself ». Pas une célébrité, pas une star, mais un simple musicien passionné par son art (notez au passage la rime, riche, et le caractère hautement poétique de cette phrase !). L’art du Black Metal en particulier mais pas que, puisque Guillaume s’intéresse à toutes sortes de musiques ; l’ouverture d’esprit et l’éclectisme faisant parties de ses nombreuses qualités. Mais le Black avant tout, ce qui forcément nous et vous intéresse. Membre du groupe Allegiance (ouvertement inspiré par Emperor) sous le pseudo Haeretic, il réalise depuis chez lui et son studio personnel des reprises d’une qualité impressionnante ! Autodidacte surdoué, ce Youtuber joue de tous les instruments dans ses vidéos, mais n’hésite pas à solliciter ses propres enfants pour lui donner un coup de main ainsi que d’autres invités, comme Asgorn son comparse d’Allegiance.

Ars-Goetia : Bonjour Guillaume et merci d’avoir pris le temps de nous répondre ! Alors dis-nous : comment au départ t’es venue l’idée de faire ces reprises sous forme de vidéos ?

Guillaume : Merci tout d’abord à toi pour cette interview !

Effectivement, je n’ai pas attendu le confinement pour me plonger dans ma passion qu’est la musique, mais beaucoup de musiciens, pros ou simples amateurs comme moi, ne l’ont pas attendu non plus, c’est quelque chose de viscéral pour chacun d’entre nous, un besoin qui cherche à sortir à la moindre occasion ; néanmoins, il est vrai qu’un des quelques points « positifs » de cette crise est justement le temps que le confinement rend à tous les gens afin que s’expriment leurs passions, en particulier la musique. Je pense que nombre d’albums, projets solo ou collaboratifs, etc. vont sortir suite à cette période et sauront être très intéressants car ils feront ressortir des choses enfouies depuis longtemps chez certains, et ce dans les différents domaines artistiques et créatifs.

Pour revenir à la genèse de mes covers, j’ai commencé en fait les vidéos sur Youtube en 2011 avec des reviews liées à la cigarette électronique, dont j’étais un adepte de la première vague en France, et à l’époque c’était une communauté assez restreinte, avec pas beaucoup de matos donc les vidéos étaient un moyen de partager ce que chacun avait testé, aimé, etc.

Puis, une fois le pas de « l’exposition aux autres » franchi, j’ai assez naturellement posté une première cover en 2012, sans vidéo, il s’agissait de « Linoleum » (NOFX) que j’avais enregistrée avec de modestes moyens. Je me suis pris au jeu et j’ai commencé à en faire d’autres, sans prêter grande attention à la partie « montage vidéo » en fait, le but étant juste de partager ce que j’enregistrais à la maison. Et, petit à petit, j’ai essayé d’améliorer la qualité à chaque nouvelle cover, que ce soit sur la partie sonore (la plus importante à mes yeux) mais aussi plus récemment sur la partie vidéo.

[ Petit aparté : d’aucuns diront que faire des reprises est absolument inutile, qu’il vaudrait mieux composer des choses nouvelles, etc… Je peux l’entendre, mais elles ont tout de même leur utilité : pour le musicien qui les faites cela lui permet de travailler son jeu, ses techniques d’enregistrement et de production, de montrer aussi son amour pour certains groupes, et quelques fois aussi de flatter son ego ! Il faut bien reconnaître que c’est valorisant de s’entendre dire qu’on joue bien ou qu’on a bien bossé pour telle ou telle cover. Et pour les gens qui visionnent ces vidéos, cela leur permet aussi de voir « l’envers du décor » d’un morceau, comment il est construit, comment il se joue à la guitare ou à la basse, etc… Et puis si quelqu’un n’aime pas les covers, qu’il ne perde pas son temps à les regarder et tout le monde sera content ! ]

Au niveau sonore, j’ai commencé par jouer juste une guitare par-dessus les morceaux originaux ; puis j’en ai intégré une seconde, puis la basse… J’ai eu ensuite l’occasion, grâce à la magie de Youtube et d’internet, de collaborer avec des musiciens étrangers, en particulier des batteurs, et donc de faire des covers complètes. Aujourd’hui je ne fais plus que ça, même si les deux denrées les plus rares à trouver sont les batteurs et les chanteurs prêts à collaborer. Donc pour la batterie, je passe encore parfois par des pistes programmées en midi, mais le but est, à terme, de ne faire que des covers entièrement jouées par des musiciens.

Généralement, mon but est de refaire les covers « à l’identique », tant en terme de jeu que de son. C’est une sorte de défi technique pour moi, une contrainte que je m’impose pour évaluer la qualité du résultat final.

La « revisite » (faire une cover d’un titre mais à ma sauce, en changeant les instruments, les arrangements, le tempo, etc…) est quelque chose qui peut être intéressant et original quand c’est bien fait mais ce n’est pas aujourd’hui ce qui m’intéresse pour mes réalisations. Peut-être plus tard, je ne ferme pas la porte à cette « évolution » sur ma manière de faire, mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour.

A-G : Comment d’ailleurs choisis-tu de reprendre tel ou tel morceau ?

G : Ce sont obligatoirement des chansons que j’aime, voire même plus : que j’adore. Je ne pourrais pas passer autant de temps à travailler sur la cover d’un morceau qui ne me plait pas plus que ça, car pour la réaliser, j’écoute le même morceau des centaines de fois, afin de connaître, disséquer et rejouer chaque seconde de la manière la plus fidèle possible.
Ce sont plutôt des covers de metal ou de punk, et le choix est vraiment une question d’envie, ou alors de challenge, comme cela a été le cas avec « The Decline » de NOFX, l’album classé n°2 dans ma discothèque idéale, mais qui est surtout un seul morceau de 18 minutes, résumant à lui seul tout le genre du skatecore (ou « punk à roulettes »), avec beaucoup de passages très différents les uns des autres. Mais j’aime tellement ce joyau que je me suis lancé le défi d’en faire une cover la plus fidèle possible, et je pense que le résultat est plutôt pas mal, en collaboration avec un batteur grec, un chanteur américain et plusieurs amis français.

 

A-G : En plus des groupes de Black repris, il y a aussi Muse et Leprous entre autres : j’ai cru comprendre que tu étais très ouvert d’esprit et écoutes à peu près de tout n’est-ce pas ?

G : Oui, quel dommage de se cantonner à l’écoute d’un seul style de musique, quand on voit la diversité de choses si bonnes dans plein de genres différents ! Les gens fermés d’esprit, qui n’écoutent qu’un seul style (que du metal, que du jazz, etc.) et rien d’autre, me lassent assez vite en général car cela en dit long sur leur personnalité : « dis-moi ce que tu écoutes, je te dirai qui tu es ».

Mes goûts sont plutôt éclectiques, cela part des chants grégoriens que j’aime beaucoup, la musique baroque et en particulier le clavecin, dont je suis un grand amateur, surtout lorsqu’il est interprété par le regretté Scott Ross qui reste la référence absolue pour moi. Au niveau des compositeurs c’est surtout Bach, Scarlatti, Rameau, Couperin… Puis la musique classique avec une préférence pour le piano surtout de l’époque romantique avec Chopin. Ensuite j’écoute du blues (Hendrix, Joe Bonamassa…), de la chanson française (Brassens, Gainsbourg, Cabrel, Eddie Mitchell…), de la country (Brad Paisley, Chet Atkins, Johnny Cash…), un peu de musique électronique (Daft Punk, Jean-Michel Jarre, Perturbator…), de la folk (Andy Shelton, Joseph Arthur…), du funk (Vulfpeck que j’adore), de la fusion (Snarky Puppies), du gospel (Lucky Peterson, le Golden Gate Quartet, Corey Henry), de la guitare instrumentale évidemment (Satriani, Vai, Patrick Rondat, Bireli Lagrene, Angelo Debarre, Guitar Trio…), un peu de jazz (Diana Krall, Mélodie Gardot, Esperanza Spalding…), bien entendu du metal sous toutes ses coutures (Emperor, Ihsahn, Leprous, Opeth, Pantera, Iron Maiden, Morbid Angel, Anorexia Nervosa…), de la new age (gros fan de Dead Can Dance, Loreena McKennit…), de la pop (Michael Jackson, Jamiroquai, Elton John, Sting…), du punk mais pas vraiment du old school (Rancid, NOFX, Uncommonmenfrommars, Millencolin, Bad Religion…), un peu de reggae, très peu de rn’b/rap (Dope DOD, Raggasonic), du rock au sens large (AC/DC, Guns ‘n’ Roses dont je suis un fan absolu, Extreme, Nirvana, The Cure, Everclear, Bon Jovi, Muse…), de la variété au sens franchouillard (j’adore l’accordéon par exemple), de la musique du monde (des chants bulgares, de la musique celtique, occitane, de la harpe, des chants géorgiens avec le superbe Trio Mandili). Et je suis aussi pas mal calé sur tout ce qui est musique des années 80 : je suis chaud à prendre dans les blind-tests ! Voilà donc un petit panel de ce que je peux écouter un peu n’importe quand ; en travaillant, en voiture, en faisant la cuisine, avant de m’endormir, etc.

 

A-G : Déjà des idées pour de prochaines covers?

G : Oui, je tiens une liste dans laquelle je note les idées de morceaux que j’aimerais reprendre. Je ne sais pas si elles se concrétiseront toutes mais pour le moment il y a : un morceau de Lamb of God (« Grace » ou « Walking Ghost »), un Bon Jovi (« Wanted Dead or Alive », sûrement avec mon fils à la batterie), Pantera (« Strength Beyond Strength »), un morceau de Uncommonmenfrommars, Immortal (« Withstand the Fall of Time »)… J’ai aussi un morceau de Blut Aus Nord que j’aime énormément, mais qui me donne du fil à retordre sur la programmation de la batterie donc il est en cours mais sortira je-ne-sais-quand… Et aujourd’hui même, j’ai été en contact avec un américain qui a aimé ma cover de Leprous et qui m’a proposé de collaborer sur une autre du même groupe, a priori ce sera « Contaminate Me ». D’autres se rajouteront sûrement à cette liste. De plus, étant donné ma passion pour Emperor, il me reste encore pas mal de morceaux à reprendre d’eux.

A-G : Quelle est celle, ou celles, qui t’a donné le plus de fil à retordre et pourquoi ? Dans la même idée, celle qui t’a apporté le plus de satisfaction lorsque tu l’as terminée ?

G : Il y en a trois qui me viennent à l’esprit : « The Decline » de NOFX, « The Tongue of Fire » d’Emperor et « Ghost of Perdition » d’Opeth. Ces trois chansons sont d’une part assez longues (surtout « The Decline » avec ses 18 minutes) mais elles ont surtout des structures non conventionnelles, avec beaucoup de passages très différents ce qui multiplie de fait le travail d’apprentissage et de décorticage des morceaux pour pouvoir les rejouer. Ce ne sont pas à proprement parler des titres extrêmement techniques au niveau instrumental, mais il faut avoir un minimum de pratique quand même pour pouvoir les reproduire ; et surtout il faut réussir à « rentrer » dedans de façon presque intime, les comprendre, sans cela la cover sera très froide et mécanique, alors qu’un morceau qu’on a vraiment compris et intégré, on le rejoue avec une âme qui je pense est perceptible.

Ce sont donc ceux qui m’ont donné le plus de fil à retordre, mais ils sont aussi assez naturellement ceux dont je suis le plus fier, même si je mets la même rigueur et la même passion dans chacune de mes covers.

 

A-G : Es-tu concerné toi aussi par le confinement et est-ce que la situation actuelle a influé sur ta passion pour la musique (ton groupe, tes reprises, etc) ?

G : Oui, je suis aussi confiné à la maison mais en télétravail. Cela a bien évidemment un impact sur mon groupe Allegiance, avec l’annulation du concert que nous devions tenir avec Belenos le 28 mars dernier, et aussi sur les répétitions.
Concernant les covers, cela ne me laisse pas forcément plus de temps pour m’y consacrer car entre le travail et les enfants à la maison, je n’en ai pas forcément gagné plus qu’en temps normal ! Je dirais même que j’ai paradoxalement plus de temps en temps normal car je vais en général à mon studio entre midi et deux, ce qui n’est pas possible quand les enfants sont à la maison et qu’il faut les faire manger. Mais j’ai aussi la chance d’avoir une épouse formidable qui « sent » quand j’ai besoin d’aller jouer de la musique et qui me libère un peu de temps pour ça.

 

A-G : Une question qui intéressera les musiciens : avec quel matos bosses-tu sur tes covers ? J’ai vu que tu avais pas mal d’instruments, basses, guitares, claviers, etc. Idem pour les logiciels de traitement de son ?

G : Mon matériel principal se compose d’une petite douzaine de guitares (classiques, folk et surtout électriques, en 6 et 8 cordes), deux basses électriques (4 et 6 cordes), deux claviers, une batterie électronique et un Hackintosh (un PC sur lequel tourne MacOS).

Je choisis les guitares en fonction du morceau à jouer, par rapport au nombre de cordes, aux micros qui sont montés, à leur personnalité, au confort de jeu pour tel ou tel style, etc.

Au niveau logiciel, je suis donc sur plateforme Mac, j’enregistre et mixe tout avec Logic Pro X sur lequel se greffent plein de plugins en tous genres (Bias FX2, EZDrummer 2, plugins Waves, etc…).

Je n’utilise jamais de vrai ampli pour mes covers, mes sons de guitares et basses sont exclusivement émulés avec des plugins comme BIAS FX ou BIAS FX2 de chez Positive Grid, auxquels je rajoute d’autres plugins de traitement de son (Izotope Ozone 6, des reverbs…).

Me passer de vrai ampli est un choix de praticité surtout : pas de placements de micros fastidieux, de réglages… Et aujourd’hui nous avons la chance de vivre une époque dans laquelle les avancées technologiques nous offrent des solutions pour tout émuler virtuellement avec une qualité très bonne voire même bluffante par moments. Des plugins comme BIAS FX/FX2 sont des mines d’or en termes de qualité, de réglages proposés, de versatilité… Et tout ça à portée d’un simple clic de souris.

J’avais déjà fait une vidéo « Studio Tour » il y a quelques années sur ma chaîne pour « fêter » mes 100 abonnés, je pense en refaire une prochainement lorsque j’atteindrai les 500 (bientôt j’espère), surtout que j’ai la chance d’avoir pu construire un vrai petit home studio, donc ça pourra éventuellement intéresser des gens de voir le matos que j’utilise.

A-G : Travailles-tu dans la musique exclusivement (cours, studio… ?) ou cela reste t’il « juste » une passion ?

G : Non, cela reste une passion exclusivement même si pendant des années j’ai rêvé de devenir ingénieur du son, ou alors d’ouvrir un lieu qui aurait beaucoup ressemblé à ce qui a été fait avec succès à l’Usine à Musique (Toulouse), mais bien des années plus tôt ! Je me suis lancé dans une voie plus « classique » avec Bac S en 1996, puis classe prépa Math Sup/Math Spé, puis école d’ingénieur informatique à Cergy Pontoise, et aujourd’hui je suis architecte informatique indépendant spécialisé dans l’IAM (Gestion des Identités et des Accès) et cela fera l’année prochaine vingt ans que je travaille exclusivement pour Airbus en tant que sous-traitant.

 

A-G : Tu fais quasiment tout tout seul, de manière autodidacte, mais fais aussi participer tes enfants ce que je trouve super ! Ainsi que des invités, notamment Fred, ton comparse dans Allegiance. Tu peux m’en dire plus ?

G : J’ai la chance que mes enfants s’intéressent aussi à la musique, en particulier mon fils de quatorze ans : il prend des cours de batterie depuis deux ans et apprend aussi en autodidacte la basse et la guitare. Ma grande fille se teste également au clavier. Et la toute dernière, âgée d’à peine deux ans, est apparemment aussi touchée par le virus de la musique : elle adore taper sur la batterie, sait reconnaître les différents instruments, etc. Du coup, l’idée de faire une cover avec eux est venue tout naturellement, et le résultat (la reprise de « Psycho » de Muse) me rend très fier en tant que père ! Ma chère et tendre épouse, qui fait aussi un peu de guitare, devait aussi participer mais finalement ça ne s’est pas fait. Comme je l’ai évoqué plus haut, d’autres covers sont prévues avec mon fils dans les mois à venir.

Concernant les autres invités, la participation de Fred est toute naturelle, car son style de chant matche parfaitement avec les choix de chansons que je reprends, et je suis aussi certain d’avoir un rendu et un résultat nickel en lui confiant toutes les voix typées Black/Death.

Pour les autres instruments (principalement la batterie et les chants clairs plus particuliers, comme pour la reprise de NOFX ou celle de Leprous par exemple) je passe pas mal de temps sur Youtube à regarder des covers faites par d’autres musiciens partout dans le monde. Quand l’un d’entre eux me semble correspondre idéalement pour une de mes covers, je le contacte directement en commentaire sous ses vidéos. Le taux de réponse n’est pas fabuleux, mais à force de persévérance on arrive à trouver des pépites, comme par exemple Alexander Paiva, un batteur américain qui est juste monstrueux et qui a collaboré sur deux de mes covers. Ou tout récemment Derrick Schneider, un autre américain qui a relevé haut la main le défi de faire les voix sur un titre de Leprous, ce qui est une performance quand on connait le niveau assez exceptionnel de la voix d’Einar Solberg ! Je ne cite que ces deux là, mais absolument tous ceux avec qui j’ai pu collaborer sont vraiment des musiciens de talent, et je suis prêt à en faire d’autres avec eux quand ils veulent. Je suis aussi bien évidemment ouvert à toute proposition si un de vos lecteurs désire participer !

 

A-G : A propos d’Allegiance, au vu de vos passions communes pour Emperor il paraissait évident que tu étais fait pour ce groupe ! Quand et comment s’est passée ton arrivée ?

G : Là aussi, c’est lié à mes covers en fait. Avant de reprendre un titre en particulier, je regarde tout ce qui a déjà été fait sur Youtube. En effet, il ne sert pas à grand-chose de proposer une 2536ème cover d’un titre sauf à y amener quelque chose de plus en particulier ou en tout cas de différent ; et il est toujours plus intéressant de reprendre des titres moins connus, ou alors plus difficiles à jouer.

En l’occurrence, fin 2015, je voulais reprendre « Thus Spake The Nightspirit » d’Emperor, et je regardais donc les quelques covers existantes pour ce titre. Et je tombe sur une très bonne reprise (guitare uniquement) faite par un certain Frédéric Blanchard. Je me dis « tiens ça doit être un québéquois » ! Je tape le nom dans Facebook, et à mon immense étonnement je tombe sur son profil qui indique « Habite à Colomiers », juste à côté de Toulouse, à 10 kms de chez moi ! Je le contacte donc, on mange ensemble deux jours plus tard et on se rend compte de la même passion que l’on a pour Emperor. Il me dit qu’il vient de monter un groupe regroupant essentiellement des musiciens fans du groupe norvégien pour jouer une musique directement inspirée par eux ainsi que quelques reprises : en résumé, le groupe idéal pour moi !! Mais je suis arrivé un poil trop tard, le groupe était déjà au complet mais Fred me promet de me contacter en premier si d’aventure la place de second guitariste se libérait. Mi-juillet 2017, en vacances en famille à l’ïle d’Yeu, je reçois un appel de Fred : en voyant son numéro s’afficher, j’ai tout de suite su que c’était pour me proposer la place. En effet, Bér, qui occupait la place de second guitariste, venait de quitter Allegiance afin de se consacrer à son autre groupe Heir. J’ai tout de suite accepté, et cette belle aventure continue toujours aujourd’hui et pour longtemps j’espère.

 

A-G : Tiens, profitons-en pour parler aussi un peu d’Allegiance : malheureusement une date annulée, celle avec Belenos, comme tous les concerts actuels. Lorsque la situation s’améliorera qu’avez-vous de prévu en termes de concert et peut-être aussi d’enregistrement ?

G : Oui, à l’heure où je réponds à cette interview (samedi 28 mars au soir) nous aurions justement dû être sur scène en première partie de Belenos, qui est un groupe que nous apprécions tous beaucoup, avec aussi Necrocult et Archean en ouverture de la soirée. La situation de confinement que l’on connait a bien évidemment tout annulé, comme pour tous les concerts en France, entre autres. Nous espérons déjà pouvoir reprogrammer cette date sur la fin d’année, rien n’est encore planifié, mais nous souhaitons vraiment pouvoir présenter aux toulousains ce beau plateau que nous avions mis en place.

Notre prochain concert est prévu le 3 juillet à la Cave à Rock, avec les bordelais de Toxi Factory. On espère que d’ici là le confinement sera levé et que toute cette triste histoire sera du passé. Sinon, hormis la date avec Belenos reportée à la fin de l’année, on parle aussi de proposer un concert un peu plus spécial (fin d’année également) mais on en parlera quand les choses seront plus avancées.

D’ici là, cela va nous laisser du temps pour effectivement commencer à travailler sur un second album. Fred a déjà composé un titre et quelques idées commencent à germer dans les têtes de chacun d’entre nous. L’enregistrement se fera ensuite sans pression au Silent Ruins Studio, le nouveau studio d’enregistrement que Fred vient de monter chez lui à Cazaux-Savès (pas loin de l’Isle Jourdain). Rien n’est planifié en termes de dates, mais je pense raisonnable d’espérer ce nouvel album pour 2021.

A-G : Ce qui me permet d’enchaîner logiquement avec… Emperor ! Impossible de ne pas aborder ce groupe avec toi. Du coup, j’ai mille questions en tête, je vais essayer de condenser : pourquoi as-tu craqué en particulier sur eux ? Qu’est-ce qui pour toi les différencie des autres groupes et comment expliques-tu que leur musique t’ait autant touché ?

G : C’est un vaste sujet ! J’ai eu deux grands coups de foudres musicaux dans ma vie: le premier avec Guns ‘n’ Roses (et je suis toujours un immense fan) après avoir entendu à la radio pour la première fois le live de « Knockin’ on Heaven’s Door » au Freddie Mercury Tribute en 1992 (j’avais quatorze ans). Cela m’a instantanément donné l’envie de jouer de la guitare et Slash reste une de mes idoles.

Puis, en 1995, j’ai acheté la compilation double-cd « Blackend : The Black Metal Compilation Volume 1 ». Le premier cd commence par un bruit d’explosion, puis arrive « I am the Black Wizards » d’Emperor, que je ne connaissais pas car j’étais très peu familier avec le Black Metal à cette époque. Ce fut une véritable révélation, assez difficile à décrire avec des mots mais que chaque amateur de musique a sûrement ressentie un  jour quand il a entendu pour la première fois le groupe qui allait devenir son groupe favori. J’ai été immédiatement transporté, pris par cette ambiance occulte, ces claviers majestueux, la voix possédée d’Ihsahn… J’ai commandé l’album « In The Nightside Eclipse » aussitôt, chez Adipocere je crois (« je vous parle d’un temps, que les moins de 20 ans…. » ) et j’ai définitivement été contaminé par le virus Emperor, si je peux me permettre cette métaphore en phase avec l’actualité…

Il y a tant de bons groupes, d’excellents même, au sein du metal en général, mais Emperor a pour moi ce petit truc en plus qui me parle, j’ai l’impression de comprendre parfaitement ce qu’ils veulent transmettre au travers de leur art.

Une anecdote à ce sujet : lorsque le mini-CD « Reverence » est sorti (quelques mois avant le second album « Anthems to the Welkin at Dusk »), j’étais étudiant à Cergy-Pontoise. Le soir où j’ai reçu le cd, je me suis installé au lit, un casque sur les oreilles, dans le noir, et j’ai pressé la touche « Play » pour ma première écoute. Le mini-cd commence par le titre « The Loss and Curse of Reverence » : dès les premières secondes de la chanson, j’ai eu dans ma tête des images de forêts et montagnes, de vallées au-dessus desquelles on avancerait très vite, comme si on était en avion ou avec un drone à pleine vitesse … J’imagine que c’est le propre de la musique d’éveiller chez l’auditeur des images, des émotions, des ressentis. Mais sur ce mini-CD, il y a aussi le clip de cette chanson (l’un des deux seuls clips officiels d’Emperor, l’autre étant « Empty » sur « Prometheus : The Discipline of Fire & Demise »), et, tu me croiras ou pas, mais ce clip débute exactement de la même manière : un survol à pleine vitesse de montagne et forêts (en images de synthèse) ! J’ai été choqué quand je l’ai vu le lendemain de ma première écoute, mais quelque part c’est à ce moment que j’ai su qu’Emperor était LE groupe fait pour moi, car j’avais en quelque sorte « compris » ce qu’ils avaient voulu faire passer comme ressenti au travers de leur musique étant donné que je l’ai vue exactement comme ils l’ont illustrée de leur côté dans ce clip.

Ihsahn est pour moi un pur génie, comme il y en a très peu par génération. Ce gars, en plus d’être d’une intégrité et d’une humilité sans faille, est juste un compositeur hors-pair, qui, a dix-sept ans, a écrit un monument comme « In The Nightside Eclipse », considéré par beaucoup comme le plus grand album de Black Metal de l’histoire. Il a révolutionné tout un genre en y intégrant les claviers, il a su se renouveler à chaque album, avec un résultat tellement cohérent lorsqu’on part des premiers Emperor jusqu’à ses tout derniers albums solo … Tout en gardant une marque de fabrique, tant au niveau de la composition que de son chant si typique et reconnaissable entre mille. Il n’a jamais cédé à la facilité, a toujours su repousser les limites des genres avec une qualité ahurissante.

Et Emperor, c’est aussi d’autres musiciens, principalement Samoth, un métronome au niveau rythmique, qui a amené la patte Death Metal à « IX Equilibrium » par exemple ainsi que Trym Torson, batteur surdoué, une vraie machine de guerre qui balance des blasts à des tempos de fous avec une aisance apparente assez surréaliste … Cette alchimie a créé pour moi ce qui se fait de mieux en musique, et en particulier « Anthems to the Welkin at Dusk », qui reste à mon avis le plus grand album de l’histoire de la musique, tout simplement : puissant, intense, épique, technique, ambiances magistrales … Tout est condensé dans ces 44 minutes de musique, il n’y a rien à retoucher ni à rajouter. Emperor, c’est la vie !

 

A-G : Tu as le fameux logo « E » du groupe tatoué … Un tatouage qui d’ailleurs n’a pas été réalisé par n’importe qui si je crois bien ?! Je sais que tu as aussi déjà rencontré Ihsahn en studio : peux-tu m’en dire un peu plus ?

G : Oui, effectivement j’ai deux tatouages en lien avec Emperor : le « E Icon », le E stylisé du logo d’Emperor dans le bouclier, sur l’avant-bras droit, et « With Strength I Burn » sur l’avant-bras gauche. Le E Icon a été réalisé par Trym Torson lui-même, dans son tattoo shop « Emperial Tattoo » situé à Notodden en Norvège. La décision d’y aller est au départ partie d’une blague avec Emmanuel, un ami également ultra fan du groupe, puis on s’est dit … « Pourquoi pas ? ». On a donc contacté Trym sur sa page Facebook (ça fait bizarre de discuter avec une de ses idoles), et assez rapidement on a convenu d’une date et du prix (deux fois plus chers en Norvège qu’ici). Et un jour d’Octobre 2013, on s’est retrouvés à descendre du bus dans une ville à 2 h d’Oslo, dans la région de Telemark, à attendre que Trym Torson, le gars qu’on a tant écouté et vu sur des vidéos, vienne nous chercher ! Il est arrivé peu après, un gars très sympa, très simple et humble, on a passé quatre heures avec lui à discuter de choses et d’autres sur Emperor, sa vie, ses passions … pendant qu’il nous tatouait. Cela reste un grand moment pour nous, et ce tatouage que j’ai sur le bras me rappelle tout ça à chaque fois que je le vois, cette sorte de « voyage initiatique ».

Concernant le tattoo « With Strength I burn », il a été réalisé par Punky Steph, une amie tatoueuse sur Toulouse. Il s’agit du titre de ma chanson préférée, issue elle aussi de l’album « Anthems to the Welkin at Dusk ».

J’ai ensuite eu l’honneur de rencontrer Ihsahn à deux reprises. La première fois fut assez extraordinaire et je la dois entièrement à mon épouse Caro (qui ne l’étais pas encore à l’époque) : pour essayer de faire court, Ihsahn avait posté sur sa page Facebook un jeu concours visant à décrire quelle était notre chanson préférée de son répertoire et pourquoi. Le gros lot étant une invitation pour l’écoute en avant-première de son prochain album, à Londres. J’y ai répondu par une quasi-dissertation ! Mais la semaine d’après, les résultats sont tombés et je n’ai pas été retenu, alors que les gagnants avaient répondu deux ou trois phrases seulement … Bref, j’ai été déçu mais c’était comme ça, il fallait faire avec. Sauf que mon amie Caro a trouvé ça tellement injuste qu’elle a, sans trop y croire, envoyé un message sur la page Facebook d’Ihsahn, en expliquant pourquoi, photos et vidéos de mes covers à l’appui, j’étais son plus grand fan au monde et pourquoi j’aurais dû être retenu. Le lendemain, en plein boulot je reçois un mail en anglais indiquant « Cher gagnant du concours Ihsahn… ». J’ai « buggé », cru à une erreur, je suis allé revérifier sur le post Facebook la liste des gagnants sur laquelle je n’étais toujours pas, donc j’ai répondu au mail en demandant plus d’explications. Et là, le manager d’Ihsahn me répond qu’une amie à moi lui avait écrit, ce qui l’avait touché et qu’il avait donc décidé de m’inviter !

Tu imagines dans quel état d’euphorie pure j’ai pu être à ce moment-là … Et deux semaines après nous nous sommes retrouvés avec Caro aux Angel Studios à Londres, dans le quartier d’Islington, avec une vingtaine de journalistes de la presse metal anglaise,  Ihsahn nous faisant écouter son nouvel album, « Arktis. ». Nous avons pu discuter de l’album avec lui, boire un verre, échanger. Caro dit toujours qu’elle se souviendra à jamais de la tête que j’ai fait lorsque je me suis retourné et que j’ai vu Ihsahn entrer dans le studio !

Cela reste un très grand moment pour moi, avec tout de même un sentiment ambivalent, car ce fameux jour était le 13 novembre 2015, jour des terribles attentats de Paris et du Bataclan… Après la rencontre avec Ihsahn nous nous sommes baladés dans Londres tranquillement puis en rentrant à l’hôtel, nous avons découvert à la télé, incrédules, ce qui se passait à Paris … Des amis savaient que nous allions voir un concert (nous étions invités pour voir Ihsahn se produire le lendemain à Londres) mais ne savaient pas à quel endroit. De plus, au vu du nom du groupe « Eagles of Death Metal », certains pensaient, n’étant pas spécialistes du tout de metal, qu’on était allés à Paris et qu’on se trouvait au Bataclan ce soir-là. Ce week-end londonien a donc été très fort en émotions, dans les deux sens.

La seconde fois où j’ai pu discuter avec Ihsahn, c’était un an après, quasiment jour pour jour, lors de son passage à Paris au Divan du Monde ; le lendemain du concert d’Opeth au Trianon (auquel nous avons aussi assisté). Avant le concert, il était à l’arrière de la salle : je suis allé le voir et il s’est souvenu de moi par rapport à Londres.

Il me manque maintenant Samoth à rencontrer, mais le monsieur a l’air assez taciturne et surtout il faut pouvoir le croiser lorsqu’ils tournent avec Emperor, ce qui est toujours difficile.

Ces petits moments avec des gens qu’on admire autant peuvent paraître futiles, voire ridicules pour certains, mais il suffit d’être fan d’un artiste pour savoir ce que ces instants partagés avec eux peuvent représenter.

A-G : Sais-tu s’ils ont écouté Allegiance ?

G : J’espère, j’aimerais … Mais honnêtement je n’en sais rien du tout. Je crois avoir envoyé un morceau de notre album à Trym mais je ne sais pas s’il l’a écouté ou pas. Ce serait un honneur pour nous tous dans le groupe qu’ils puissent jeter une oreille sur notre travail, peut-être même l’apprécier et nous dire qu’on a fait du bon boulot.

Et qui sait, si un jour Emperor ou Ihsahn venaient à passer sur Toulouse (on peut rêver, même si je sais que SPM ou Noiser ont déjà tenté le coup), peut-être pourrions-nous faire la première partie ? C’est un rêve qui me plaît bien !

Tout comme j’adorerais aussi qu’ils voient mes covers sur Emperial Anthems, par pure flatterie de mon égo ! Peut-être que si Metalsucks, avec leur série où des artistes commentent des covers de leur musique trouvées sur Youtube, avait Ihsahn en tant qu’invité, je me retrouverais sûrement dans la liste ! Car je pense être celui à avoir réalisé le plus de covers d’Emperor et d’Ihsahn de tout Youtube ! Maintenant ce n’est pas un objectif en soi, je fais cela pour mon propre plaisir avant tout et pour celui des gens qui apprécient mon travail et ont la gentillesse de s’être abonnés à ma chaîne pour suivre régulièrement ce que je sors.

 

A-G : Merci d’avoir joué le jeu et pris le temps de nous répondre ! Je te laisse conclure de la manière qu’il te plaira.

G : Je pense avoir déjà pas mal palabré dans les questions précédentes ! Merci encore pour cette interview qui je l’espère aura pu intéresser certains des lecteurs de Ars Goetia. Je ne peux qu’inciter les gens à aller découvrir ma chaîne Youtube si le cœur leur en dit, ainsi que mon groupe Allegiance s’ils ne le connaissent pas encore. Et s’ils aiment le Black Metal intense et sophistiqué à la fois, je les invite à venir nous voir en concert ainsi que tous nos camarades toulousains ou pas (nos amis de Black March, BlindHerd, etc.), à écouter toujours plus de musique, dans tous les styles possibles, à essayer de jouer d’un ou plusieurs instruments, à assouvir leurs passions au maximum… Bref, vivez !

 

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Valak

Valak

Publié le 04 avril 2020
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Membre(s) interviewé(s)

Guillaume
(Guitare)
Interview du 28 mars 2020
Interview écrite de Guillaume, musicien et Youtuber de la chaîne Emperial Anthems le 28/03/2020

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