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Mémoires de l'Enfer

Marilyn Manson

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Chronique(s)

“

10 / 10
“Chant d’un corps électrique”

On feuillette ce soir l’une des biographies les plus prenantes que j’ai pu lire. J’avoue avoir dû en revoir quelques pages ces derniers jours, quand il est sorti j’avais tout juste 20 ans. Je craquais à l’époque pour cette reprise de “Sweet Dreams” hurlant en boucle dans les bars et autres Snookers que je fréquentais. Même, je me rappelle encore mettre ce morceau sur un .. Juke Box!

Passons. Celui-ci donc, j’ai dû le trouver dans une FNAC, il dénotait de par sa couverture bleutée et charismatique. Je me rends compte, ce 24 Avril 2020, qu’il est devenu bien difficile à trouver ! Une cinquantaine d’euros en occasion actuellement!

Je lis également quelques chroniques de ce “Mémoires de l’Enfer” vraiment destructrices : des gens qui, probablement habitués à chroniquer du Beigbeder, se découvrent un brin choqués par le délié cru du livre. Je me permets avec plaisir ce préjugé hâtif mais quand je lis “Mais grand bien lui fasse au garçon, de ne pas avoir été choqué au point de ne jamais se remettre sur une voie sociale et intime. Alors quoi ? Il s’invente des histoires pour noircir le tableau ? C’est gros comme le nez au milieu de la figure. Je lui accorde très peu de crédits”. Quelle aigreur … On peut trouver ce livre mauvais mais certains ont la plume un peu légère. Le type a écrit ça en 2019 le pauvre, en effet on sort d’un certain contexte.

Attendez attendez, notons un paradoxe quand même, car nous avons affaire à un fan ! “De ceux qui bandent en exprimant leur passion. De ceux qui peuvent vous faire perdre la notion du temps à leur écoute. MM baise avec sa musique. Le rendu est délicieux. L’exercice est difficile pour moi. Descendre le livre d’un auteur, dont la musique et les références me fascinent, ça me pousse dans mes retranchements.” Merci mec, mais tu sais, t’étais pas obligé de la faire, ta chronique, et encore moins d’en démolir l’auteur qui de surcroît a quand même … un peu révolutionné les choses quoi qu’on en dise.

A l’époque, la littérature dite “musicale” était plutôt qualitative sans surenchère. On avait, en achetant un livre, quasiment l’assurance d’avoir quelque chose de bon. Maintenant force est de constater que c’est plus difficile.

Le livre de Manson en 2000 était une petite bombe ! Un choc et une vie en pleine tronche ! Antichrist Superstar et Smells like Children étaient les torpilles de la décennie marquant le thrash et la quasi naissance d’un mouvement néo-gothique qui a fini par se découper ensuite : d’une part l’extrême, et d’autre part le doom et/ou le mouvement gothique (je n’y connais rien en gothique, ne me posez pas la question).

Tout d’abord, c’est un livre de très belle facture, édité avec qualité, agréable à manipuler. Un ouvrage absolument graphique, artistique et bourré de petits dessins, de photos, de textes maniés avec tact, chaque page est une petite oeuvre travaillée. Actuellement il est difficile de trouver autant d’attention éditoriale. Alors évidemment le contenu, il ne faut pas s’attendre à quelque chose de lisse. Manson exprime ici avec une totale transparence la totalité de sa vie d’avant “Smells” et on est en pleine période “Antichrist Superstar”. En fait, il s’est demandé comment il avait pu évoluer ainsi et surtout, il a cherché à mettre des mots sur l’énergie incroyable déployée pour ne pas couler. Il n’avait pas le choix, soit il coulait soit il créait une forme d’étoile (qui quand même a eu pour compagne Dita Von Teese qui a donc dû trouver chez ce “démoli”… beaucoup d’atouts).

Le contenu des pages est dingue. Maltraitance, perversités, tabous, catholicisme à tout va, souffrances, tortures, subversions, douleurs, frustrations et questionnements. C’est écrit comme un journal, Manson vomit tout ce dont il se souvient. Et c’est pas beau mais extrêmement novateur. Le commun des lecteurs lira le livre jusqu’au bout juste pour le plaisir du choc. En effet, un démarrage pareil dans une telle carrière n’est pas commun. Beaucoup à l’époque de la sortie de ce livre, l’ont boudé. “Futile”.. “bâclé”.. “nul”.. écrit par un “bon à rien”.. un “taré”… le taré en question 20 ans plus tard l’est bizarrement moins, rassemblant milieux de la mode et de la musique contemporaine… remplissant les salles, à la pointe du Star System…

“Je ne devais pas avoir l’air sincère, comme les trous du cul souriants et fourbes que je haïssais lorsque j’étais môme, mais je ne savais pas quoi dire. Je ne voulais pas retourner à Canton.”

On est à travers ce livre dans la matérialisation d’une forme littéraire choc, autobiographique (qui a été reprise bien trop souvent a posteriori) et d’autant plus pertinente à lire maintenant considérant l’immense carrière de ce type. J’aime beaucoup. Autant ce qu’il faisait avant, que maintenant. Manson est un artiste que je définirais d’ultra contemporain, il dépasse et invente, il marche sur les plates-bandes d’une masse gelée par la morale, il défie et magnifie son vécu.

“A présent, je m’enfonce en elle. Elle crie. J’attrape ses cheveux, mais au lieu de longues boucles blondes, je saisis quelque chose de court, de touffu et rigide qui m’échappe des mains. (…) Merde, je suis en train de baiser Nancy (…) Baiser une psychotique équivaut à en tuer une”.

Pourquoi j’ai mis dix à ce livre? parce que c’est l’un de mes premiers bouquins sur la culture Metal, parce que j’ai plongé dedans comme dans du beurre, parce qu’il est subversif à souhait.. et enfin parce qu’il est si qualitatif.. qu’il est encore d’actualité.

A lire absolument.

Source(s):

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Samigina

Samigina

Publié le 25 avril 2020
Pas de commentaires

Denoël X-Trême

Mémoires de l'Enfer
Sortie le
15 novembre 2000
Français,
288 pages
ISBN 13: 978-2207249109
  • Biographie, autobiographie

Résumé des Chroniques

“

10 / 10
“Chant d’un corps électrique”

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